Il est d'usage d'opposer sur le mode binaire la conception dite française de la Nation à une conception dite « allemande ». Ces deux conceptions ont influencé des traditions sensiblement différentes du droit de la nationalité qui repose en France sur la tradition du jus soli, inséparable de la nation élective, tandis que le droit allemand s'inspire plutôt du droit du sang , jus sanguinis, corrélé a la conception de la nation culturelle.
Deux définitions qui s'opposent : Selon Renan, la nation se caractérise par la possession de riche legs de souvenirs ainsi qu'un désir de vivre ensemble, une volonté de continuer de faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. Cependant, la conception allemande se définit principalement par une langue ainsi qu'une culture commune sans pour autant qu'il y est une unité politique comme ce fut le cas avec le pouvoir royal en France.
Nous remarquons donc que la conception de nation peut différer selon les peuples, alors que celle d'Etat reste universelle. Un État-nation est donc un concept théorique, politique et historique, désignant la juxtaposition d'un État, en tant qu'organisation politique, à une nation.
Ce modèle d'Etat nation en plein essor lors de la révolution Française, s'est véritablement incarnée dans l'image des combattants français dévalant, le 20 septembre 1792, la colline de Valmy aux cris « vive la nation ». L'Etat nation serait alors une assimilation entre la citoyenneté et la nationalité.
Ce modèle de stabilité fut néanmoins perturbé et violemment contesté suite a la deuxième guerre mondiale, par ceux qui en recevaient les effets pervers : les basques, Corses, Bretons, et ceux qui tout en assumant les obligations étaient exclus des privilèges attaché à la qualité de citoyen tel que les Algériens.
Ainsi, la question d'une existence future des états nations se pose dans un marché néolibéral en pleine expansion.
Pour étudier ce phénomène, nous verrons le caractère indissociable de l'Etat nation encré dans