L'etranger
Samedi 19 décembre 2009, 23h07
La conférence sur le climat de Copenhague a frôlé la catastrophe avant d'accoucher samedi d'un accord aux ambitions limitées pour lutter contre le réchauffement, loin de combler les attentes exprimées par la mobilisation sans précédent qu'elle a provoquée.
"Ce n'est peut-être pas tout ce que nous espérions, mais cette décision de la conférence est une étape essentielle", a estimé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, après deux semaines de tractations chaotiques, un sommet à 130 chefs d'Etat et de gouvernement et une nuit de débats acides.
Samedi matin, la conférence a "pris note" de l'Accord de Copenhague, adopté vendredi soir par les chefs d'Etat de 28 pays industrialisés et émergents, qui a le mérite d'enrôler pour la première fois les deux plus grands pollueurs de la planète, la Chine et les Etats-Unis. | Le président Nicolas Sarkozy, le 18 décembre 2009 à Copenhague (Photo Witt/AFP/Pool) | |
Bien que jugé "insuffisant" par MM. Obama et Sarkozy, le document long de trois pages fixe comme objectif de limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés par rapport aux niveaux pré-industriels, sans décliner le mode d'emploi pour y parvenir.
Si cet Accord de Copenhague a suscité des débats houleux, c'est qu'il a été négocié en secret, derrière des portes closes, en contradiction avec les règles multilatérales des Nations unies, par une sorte de G-20 élargi - Etats-Unis, Europe et grands pays émergents comme la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil -, soit les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre.
Cet accord revient à proposer "une poignée de petite monnaie pour trahir notre peuple et notre avenir", a lancé, très remonté, le délégué du petit archipel de Tuvalu, dans le Pacifique sud, directement menacé par la montée des eaux liée au réchauffement de la planète.
Cet accord ad minima appelle les pays industrialisés et les pays