L'europe de l'education
Mémoire de master 1 d’Etudes Européennes année 2008-2009 – Université Paris 3
[« Le vrai but de l'homme ne peut être que de se constituer en un tout par le développement maximum et le plus équilibré possible de ses capacités ». Wilhelm von Humboldt, 1792] Guillaume Sylvestre Sous la direction du Mme Violaine Delteil, maitre de conférences en économie
24/05/2009
Guillaume Sylvestre, mémoire portant sur l’Europe de l’Education, M1 Etudes Européennes
Introduction
L’idée d’une Europe de l’Education n’est pas nouvelle. A travers l’autorité papale du Moyen âge, des universités ont essaimé dans toute l’Europe pour former les cadres religieux et bourgeois que nécessitaient les cités en pleine expansion. La mobilité des enseignants et des étudiants, si elle était rendue difficile par les moyens de transports peu fiables, était reconnue comme une évidence. Pour autant, après une longue évolution des universités européennes, caractérisée notamment par un nationalisme exacerbé qui les a amenés à se replier sur les échanges internes, tout en défendant farouchement leur indépendance, le concept d’Europe de l’Education n’a été remis au goût du jour qu’il y a dix ans. Et ce n’est pas par le biais de l’Union Européenne, mais par celui des états européens eux-mêmes, dont les collaborations se sont renforcées durant les cinquante dernières années, que cette idée d’un espace européen de l’enseignement supérieur est née à nouveau, à travers le processus de Bologne. Malgré l’enthousiasme suscité par cette démarche, le bilan semble aujourd’hui bien maigre après dix ans, et ce même si ce processus visant à harmoniser les diplômes européens et à faciliter la mobilité des étudiants dépasse aujourd’hui l’union européenne avec plus de 45 pays signataires. La construction d’un espace européen d’enseignement supérieur est en effet de plus en plus critiquée, dans une période de crise économique où les