L'europe en 1945, une puissance mondiale?
Jusqu’au seuil de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe domine le monde. À la suite de la guerre, on peut se demander si en 1945, l’Europe reste cette figure puissante. Dans une première partie, nous exposerons le bilan de ce conflit. Puis dans une deuxième et dernière partie, nous montrerons les conséquences de la guerre définissant la position de l’Europe dans le monde.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe est en ruine. Les pertes humaines sont considérables. On atteint un nombre de 35 millions de morts dont 20 millions en URSS et 15 millions dans le reste de l’Europe. Les pertes civiles sont globalement majoritaires bien qu’inégale selon les pays. Elle s’explique par l’extension mondiale du conflit, l’implication sans précédent des civils tués lors des bombardements ou victimes de la barbarie nazie tels que les exécutions d’otages, les massacres de villages entiers, les déportations massives et l’extermination raciale. Cela conduit à des conséquences démographiques très graves. On constate une surmortalité des hommes à laquelle s’ajoute un déficit des naissances. L’ampleur des pertes humaines entraine une féminisation et un vieillissement de la population et par conséquent une baisse de la population active.
Sur le plan matériel, le bilan est aussi très lourd. L’Europe est dévastée. Les destructions sont massives dans les zones de guerre à cause des combats, des bombardements et des sabotages. Les infrastructures industrielles, de transport, de communication, et électriques sont pratiquement détruites. La plupart des villes d’Allemagne et 70000 villages en URSS sont détruits, et 80% du réseau portuaire français a disparu. La politique de la « terre brulée » a également ravagé l’agriculture, entrainant une pénurie et un déséquilibre alimentaires. À cela s’ajoute une situation financière catastrophique. Les pays ont recours à l’emprunt, mais aussi à l’inflation, le marché noir s’installe.