L'euthanasie
INTRODUCTION
Définition du dictionnaire encyclopédique QUILLET : nom féminin qui nous viens du grec et signifie «mort douce » ; décomposée comme suit : eu = bien et de thanatos = mort.
Mort douce, exempt de douleurs, dans un sommeil provoqué à l’aide de substances calmantes (morphine, barbituriques), qui évite à un malade, dont l’état est désespéré, des douleurs intolérables et incessantes ou même une déchéance physique ou intellectuelle sans remède.
Le mot a été inventé par le philosophe anglais Francis Bacon (1561 – 1626)
POUR L’HISTOIRE :
Au XIXè siècle, son sens premier s’adresse en particulier aux adeptes de l’élimination « douce » de populations « non désirables » puis d’élimination de ces populations sans que le sens de « bonne mort » ne soit retenu.
Ces pratiques d’euthanasie atteignent leur apogée lors de leur première réalisation à grande échelle par le troisième Reich : Le programme Aktion T4 : assassinat systématique de plus de 100 000 « aliénés » et handicapés, inscrit dans le programme d’hygiène raciale des nazis, élimination planifiée des juifs, mais aussi des tsiganes et d’autre populations considérées indésirables.
Jusqu’à la fin du XIXè siècle il a cet emploi d’ « adoucissement de la mort » : traitement médical pour procurer une mort facile et sans douleur ».
Dans la décennie 1970, dans le cadre de ce que l’on commence à appeler acharnement thérapeutique, (poursuivre un traitement lourd qui devient disproportionné par rapport au bien qu’en retire le patient), on revient à un emploi plus proche du sens initial :
L’euthanasie est une action ou une omission, dont l’intention première vise la mort d’un malade pour supprimer la douleur. C’est une mort imposée qui s’oppose à la mort naturelle.
Dans l’état actuel des mœurs et de la législation, l’euthanasie proprement dite peut toujours être considérée comme un assassinat et l’Académie des sciences morales et politiques l’a condamné comme immorale et dangereuse (1949).