L'euthanasie
Il existe déjà un texte sur la fin de vie. C'est la loi de 2005, dite Leonetti, du nom de son initiateur, le député UMP Jean Leonetti. Elle garantit le droit à l'accès aux soins palliatifs et l'interdiction de l'acharnement thérapeutique. Si cette loi répond à la demande des personnes en fin de vie, elle n'ouvre pas la voie au "suicide assisté". Ce procédé, déjà autorisé aux Pays-Bas, en Belgique ou encore en Suisse, est, selon les associations de défense de l'euthanasie active, déjà appliqué en France mais illégalement.
"Mettre fin à l'hypocrisie ambiante"
L'objectif d'un nouveau texte de loi serait donc de respecter la volonté de certains malades de mourir. "Le principe d'euthanasie est une réponse complète aux différents choix des malades, estime Jean-Luc Romero, président de l'ADMD. D'une part, parce qu'il mettrait fin à l'hypocrisie ambiante en faisant sortir de la clandestinité les malades et leurs proches qui pratiquent l'euthanasie; d'autre part, parce que ce procédé respecterait la volonté des malades et primerait sur l'avis des médecins."
Comment expliquer cette réticence à pratiquer l'euthanasie? Pour le Dr Vinant, responsable de l'unité de soins palliatifs de l'Hôtel Dieu à Paris, le problème en France ne relève pas tant d'un corps médical réfractaire mais d'un réel manque d'intégration de la culture palliative chez certains praticiens. "Loi ou pas, la société occidentale et sa médecine restent centrées sur les soins curatifs. Ainsi, certains médecins manquent encore de connaissances sur les soins palliatifs. La loi