L'euthanasie
1) Les mots clés
Euthanasie : action d’abréger la vie d’un malade incurable afin de lui épargner des souffrances extrêmes que la thérapeutique ne parvient pas à atténuer.
Euthanasie active : intervention d’une tierce personne qui administre à un mourant une substance létale (mortelle).
Euthanasie passive : arrêt des traitements de réanimation ou du traitement de la maladie fatale, à partir du moment où les médecins sont convaincus que le cas est désespéré.
Euthanasie d’exception : notion proposée par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) afin de permettre, dans certains cas exceptionnels, de provoquer la mort d’un malade incurable.
Suicide assisté : intervention d’une tierce personne qui aide un malade, qui n’est pas en mesure de se donner la mort seul, à prendre un produit mortel.
2) Les repères chronologiques
1605: premier emploi du terme « euthanasie »
2003: affaire « Humbert » (une mère empoisonne son fils qui réclame que l’on mette fin à sa vie)
3) La fin de vie en chiffres
Dans le monde
0.5% (en Belgique) et 2% (aux Pays-Bas) des décès sont la conséquence d’un acte d’euthanasie.
En France
72% des Français meurent dans un établissement de santé.
Environ 150 000 personnes par an décèdent des suites d’une maladie incurable et nécessitent des soins palliatifs. 90 Unités de soins palliatifs. 9 français sur 10 favorables à l’euthanasie.
4) A savoir
Euthanasie en Europe : pays autorisant l’euthanasie active : Pays-Bas, Belgique, Luxembourg ; pays autorisant l’euthanasie passive : Etats-Unis, Norvège, Danemark, Allemagne, Autriche, Espagne, Hongrie ; pays autorisant le suicide assisté : Suède, Suisse.
Arguments en faveur de l’euthanasie active : respect de la dignité humaine, choix de disposer librement de son corps, fin des souffrances du patient, lutte contre l’acharnement thérapeutique, prévention des pratiques illégales, épargne des moyens de soins et de réanimation coûteux.
Arguments contre