L’empirisme estime que toutes nos connaissances dérivent d’une réflexion à partir des sensations. Selon eux, l’expérience humaine est précisément lié à cette réflexion sur les événements. On en dégage des schémas habituels où tel type d’événement précède tel autre type d’événement. L’expérience serait donc viscéralement liée à une démarche inductive. Cependant en science explorer le monde empirique implique des théories déductives. Les mathématiques ne sont-elles pas des fictions cohérentes obéissant à des règles logiques a priori sans rapport semble-t-il à l’expérience ? Le point de vue empiriste pour subsister devra montrer que les fictions mathématiques les plus abstraites restent dérivées des sensations les plus concrètes. Autrement dit il devra montrer que la cohérence logique, la déduction dérive de la cohérence des sensations, de l’induction. Cependant l’expérience humaine peut-elle se réduire au domaine des sensations ? Les idéalistes comme Platon n’évoquent-ils pas des expériences humaines en dehors du monde sensible ? Les sensations apparaissent toujours dans un champ de conscience. N’y a-t-il pas des expériences inhérentes à ce champ de conscience qui précisément implique de mettre entre parenthèse les expériences sensibles ? Descartes avec son idée d’infini ne nous propose-t-il pas une expérience métaphysique au-delà du monde sensible ? Enfin les expériences sensibles ne s’inscrivent-elles pas toujours dans la conscience selon des schémas a priori inhérent à la conscience même ? L’enjeu de ce sujet est le rapport matière esprit. Un matérialisme conséquent ne peut que souligner l’empirisme au cœur même de ce qui ressemble à des expériences métaphysiques ou des structures a priori de la conscience tandis que celui qui défend la réalité de l’esprit cherchera à montrer que les données empiriques sont relatives à la conscience, la matière restant subordonnée à l’esprit. Version 1 : PLAN DETAILLE :