L'homme aux rats
Sa mère était une fille adoptive et nourrissait un projet de mariage de son fils dans une riche famille. Ernst refuse ce programme et aimera une autre femme Gisela qui était stérile par suite de l’ablation de ses ovaires.. Il donne l’impression à Freud d’être une personne à la pensée claire et perspicace.
La mort de son père, qu’il n’a en fait réalisé que dix huit mois plus tard, va le torturer et le placer en criminel. L’affect est exagéré. Etre un criminel semble faux. Erreur dit Freud. L’affect est justifié, la culpabilité n’a pas à être critiquée mais elle appartient à un contenu qui n’est pas connu et qui doit être cherché. Mais il n’y a pas d’affect sans contenu de représentation donc quand il n’y en a pas, on en adopte un autre. Un peu comme la police lorsqu’elle ne peut pas attraper le vrai meurtrier, elle en arrête un autre qui n’est pas le bon. Freud s’aperçoit que son patient a trouvé un substitut de reproche, de contrainte, en pensant qu’il était responsable de la mort de son père. Dans la cinquième séance, l’analysé met en doute la cure : « Comment pourrait-il y avoir un effet curatif à prendre conscience du reproche et de la culpabilité ? » Freud répond ce n’est pas la prise de conscience de la culpabilité qui guérit mais la découverte du contenu cause du reproche et de la culpabilité. Il ajoute que l’inconscient est infantile et il est en même temps ce morceau de la personne qui s’est séparé d’elle autrefois, n’ayant pas participé au développement ultérieur et ayant été pour cette raison refoulé. Les rejetons de cet inconscient refoulé sont les éléments qui entretiennent ce « penser involontaire » en quoi consiste sa souffrance.
A la sixième séance, Ernst raconte qu’il a l’angoisse que ses parents ne devinent ses pensées. Une angoisse qu’il a conservé toute sa vie. A douze ans, il aimait la sœur d’un ami et l’idée lui vint qu’elle serait plus aimante envers lui s’il lui arrivait malheur (à lui). La veille de la mort de