L'homme est-il violent par nature ?
Tout comme l’animal, l'homme est doté d'instincts par lesquels il se conserve et se perpétue. Nous pouvons donc dire que l’homme, par nature, est disposé à être violent si quelque chose venait porter atteinte à sa condition de vie.
Certes l’homme est disposé à être violent en cas de « danger » mais doit-on dire que l’homme est violent par nature et non à cause de la vie sociale ? Cette dernière n’aiderait-elle pas cette violence à se développer ? En effet ses instincts le disposent aussi à une violence qui va bien au-delà de ce qu'exige sa survie. Il ne semble pas possible de rendre compte de la violence seulement en terme d'utilité par rapport à la survie : bien des violences peuvent sembler tout à fait gratuites de ce point de vue. Freud dans Malaise dans la civilisation nous dresse un portrait de l’homme : "L'homme n'est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit compter au nombre de ces données instinctives une bonne somme d'agressivité. […] L'homme est, en effet, tenté de satisfaire son besoin d'agression aux dépends de son prochain, d'exploiter son travail sans dédommagement, de l'utiliser sexuellement sans son consentement, de s'approprier ses biens, de l'humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer." La violence dont l'homme est capable ne se limite pas à celle, provoquée par les circonstances, de la légitime défense, elle est aussi le mode de satisfaction d'une pulsion, d'un désir qui ne doit rien aux circonstances et qui tient à notre nature. Du coup, on peut comprendre que les violences qui paraissent dues aux circonstances, à la vie sociale, par