L'homme et la mer
Analyse :
Charles baudelaire est en rupture thématique avec l'oeuvre précédente car adepte et membre du mouvement parnassien. C'est un poète maudit, notamment par la société bourgeoise du 19è siècle tant sur le vivant que sur l'écrit. Il vit avec souffrance sa double situation ciel et terre. IL l'exprime cependant avec une crudité et une sensibilité inouïe en privilégiant le cadre du sonnet et en donnant à ses méraphores qu'il veut « mathématiquement exactes » une dimension symbolique. Son oeuvre est difficilement classable : touche de symbolisme, mouvement parnassien, influence du romantisme par sa sensibilité et classique par le souci de la forme. Baudelaire est en fait le premier poète moderne car il a sû rompre avec la thématique traditionelle (=idéalisation de l'amour, de la nature... etc). L'intérêt de ce texte est qu'il illustre de manière explicite une correspondance paradoxale. « L’homme et la mer », pièce 14 des fleurs du mal se trouve dans la partie du recueil intitulée spleen et idéal (spleen = dépression, ennui, mélancolie). L'unique recueil de vers publié par Baudelaire. Au travers de plusieurs poèmes devenus célèbres ('L'invitation au voyage', 'Les chats', 'L'horloge'... ) , l'auteur définit le rôle du poète, celui de rendre compte des analogies entre les différents sens mais aussi entre l'univers sensuel et l'univers spirituel. Une esthétique dans laquelle « les parfums, les couleurs et les sons se répondent » .Ses vers respectent les règlent de l'accentuation et utilise des figures de style dont le goût pour la provocation est indéniable. Puisque la vie n'est qu'extase et horreur, partage inégal entre Dieu et Satan, le poète la transfigure dans une contrée imaginaire où le desepoir et la beauté se confondent. Il s'évade dans les paradis artificiels du haschisch, de l'opium et du vin, ceux de la luxure et du vice. L'ennui, la mort et la pourriture le hantent, jusqu'à la folie.
Ce poème exprime comme d’autres