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« L'homme ne peut devenir Homme que par l'éducation »

Voilà un sujet universel qui ne pourrait être traité sans référence au philosophe allemand Emmanuel Kant, l’un des grands penseurs des Lumières, ni sans rappeler Socrate qui, vingt-deux siècles avant lui, invitait déjà les hommes à se connaître eux-mêmes.

Un sujet qui exige aussi, avant tout, une définition de l’éducation, et en quoi l’éducation, dans ce contexte, se différencie de l’enseignement, ainsi qu’une définition de ce que sont l’homme avec un petit H et l’homme avec un grand H.

Un sujet d’autant plus intéressant pour nous, rhétoriciens qui approchons à grands pas de la fin de l’enseignement secondaire, qu’il nous encourage à réfléchir à l’éducation qu’il nous reste encore à recevoir pour aboutir, un jour peut-être, au statut d’hommes avec un grand H.

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Alors qu’un professeur, ou un instituteur, détermine une matière, donne un cours ou enseigne une méthode d'apprentissage en vue d'acquérir ce savoir, l’éducation, ici, doit être comprise de façon beaucoup plus large.
Elle vise à transmettre, non pas tellement ou pas exclusivement, un savoir, mais a pour objectif d’induire une … réflexion.

La transmission d’un savoir nécessite un « maître d’enseignement » alors que l’éducation, quant à elle, nécessite un « maître à penser », celui auquel Kant fait référence lorsqu’il déclare que « l'homme est un animal qui a besoin d'un maître ».

Induire une réflexion sur soi-même, c’est amener l'homme à se connaître lui-même, à l'instar du « Gnotis Eoton » de Socrate.
Comment, en effet, comprendre l'autre et le monde dans lequel on vit si l'on ne se penche pas, d'abord, sur soi-même?
Ceux qui ne se connaissent pas -ou mal- et se trompent sur eux-mêmes sont forcément dans la même ignorance par rapport aux autres et à l’esprit humain en général.
La connaissance de soi, pour Socrate, est par conséquent la science la plus essentielle, celle qui