L'homme qui ne peut qu'obéir est un esclave
Dissertation de français « L’homme qui ne peut qu’obéir est un esclave »
E. Fromm, De la Désobéissance Depuis 1789, l’esclavage a été aboli en Europe. Pourtant, l’esclavage serait encore bien présent dans nos régions, mais sous une autre forme. En effet, dans la phrase d’Erich Fromm, « l’homme qui ne peut qu’obéir est un esclave », il y a deux nuances : une pour le mot esclave : il ne parle pas de l’esclave, la personne qui est la propriété d’une autre, et se réduit donc au statut de simple instrument qui est totalement soumis à son maitre, mais par « esclave » il entend homme qui réagit et obéit à un ordre. Ensuite, l’autre nuance est avec le « ne que », qui veut soit dire une capacité à obéir, soit une autorisation. Mais dès lors, pouvons-nous affirmer, si nous prenons la question inverse de sa pensée, que « l’homme qui a la capacité de désobéir est un homme libre » ? Ou « l’homme qui a l’autorisation de désobéir est un homme libre ? » Tout d’abord, obéir, c’est consentir à se plier à la volonté d’autrui, comme l’enfant obéit à un parent, le sujet au seigneur, l’individu à la loi. Cela semble donc indiquer qu’il y a une certaine forme d’autorité, l’obéissance consisterait plutôt en réalité en l’acceptation de l’autorité par celui qui est en position de subordonné. Nous pouvons donc dire quand dans la relation d’obéissance, il y a un supérieur et un inférieur dans le sens ou le supérieur donne un ordre à l’inférieur. On pourrait considérer « l’inférieur » comme étant un esclave, un « je » soumis à un « tu ». Donc, obéir revient à se mettre en infériorité par rapport au « tu », à qui on obéit ; l’obéissance peut donc être admise comme une certaine privation de liberté. Pourtant, on ne peut être réellement libre si, en agissant selon ses souhaits, on ne peut être