L'homme qui rit, victor hugo
L’Homme qui rit suit les destins croisés d’un certain nombre de personnages. Le premier est Ursus, un vagabond qui s’habille de peaux d’ours (d’où le nom « ursus », ours en latin) et est accompagné d’un loup domestique baptisé Homo (homme en latin, d’après l’expression « Homo homini lupus » de Hobbes). Ursus et Homo voyagent à travers l’Angleterre en traînant une roulote, la Green Box, dont il se sert pour haranguer les foules et vendre des potions.
Leur chemin croise, le 29 Janvier 1690, celui de Gwynplaine, un enfant de dix ans vêtu de haillons qui vient d’être abandonné par un groupe d’hommes pressés d’embarquer sur une corvette qui doit les emmener loin de l’île anglaise. Les hommes sont des Comprachicos (mot de l’invention de Victor Hugo signifiants « acheteurs d’enfants ») des kidnappeurs spécialisés dans un trafic de divertissement et de soustraction d’enfants souvent gênants pour une lignée. Pendant que leur bateau est broyé par les flots et que, voyant la mort venir, les hommes décident de jeter une bouteille dénonçant leur crime à la mer, Gwynplaine, resté sur la berge, doit se battre contre la nuit, la neige et la mort en traversant un certain nombre de visions morbides alors qu’il cherche à retourner vers un village. Il passe devant un gibet où pend le peu qu’il reste du cadavre d’un condamné et découvre, à quelques pas de là, le corps d’une femme sur le sein de laquelle est accroché un bébé encore en vie. Chargé de ce fardeau supplémentaire, l’enfant reprend le chemin de la ville.
Pris dans la tempête de neige, Gwynplaine frappe au premier endroit où il trouve de la vie : la roulote d’Ursus qui prend les deux enfants sous son aile. Il ne se rend