Goethe, Chateaubriand, Pouchkine...sont autant de grands noms du romantisme européen, courant qui prend sa source dans l'exaltation des sentiments, un rapport de plus en plus proche de l'homme avec la nature, mais aussi un regain de nationalisme qui permettra la propagation de ce courant. Mais c'est aussi et surtout une écriture des états du cœur, de l'amour, de la mort. Lamartine est le précurseur du romantisme français. Dans un long poème en hommage au poète romantique anglais Lord Byron, il délivre sa vision de l'homme romantique. En voici un extrait : « l'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux... Dans la prison des sens enchaîné sur la terre, Esclave il sent un coeur né pour la liberté ; Malheureux, il aspire à la félicité ; Il veut aimer toujours, ce qu'il aime est fragile! Tout mortel est semblable à l'exilé d'Eden... » Problématique : En nous appuyant sur trois œuvres phares du romantisme que sont Atala-René, Eugène Onéguine, et Les souffrances du jeune Werther nous pourrons nous demander en quoi cette définition de l'homme romantique dans les vers de Lamartine semble illustrer la dualité du romantique. Plan :
I Le héros romantique est condamné à la souffrance. II Il aspire pourtant à un absolu, un état de grâce. III Le romantique se plonge lui même dans cette souffrance et semble même s'y complaire. Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à la vision la plus évidente de ces vers de Lamartine : l'homme romantique semble en effet condamné à souffrir. Pour expliquer cela, nous montrerons dans un premier temps que le romantique prend conscience de sa petitesse face à l'infini. Il est « enchainé sur la terre ». Ensuite, nous nous attacherons à expliquer son ennui, qui provoque un véritable vide existentiel, pour finalement montrer que même l'amour qu'il idéalise le mène à la désillusion puisqu'il « veut aimer toujours, ce qu'il aime est fragile ». L'homme face à l'infini de l'univers : la