L'homme seul
b. Analyse conceptuelle : entre l’inégalable et l’abandonné. Election et déréliction. La séparation de ce qui est autonome et parfait / l’abandon de ce qui est misérable et insuffisant. Un diamant solitaire / Une solitude (bien à l’abandon). [distinction qui sera utile plus tard de l’isolement et de l’esseulement]
c. Solitude qui par ailleurs semble contrevenir à l’essence même de l’homme : lieu commun philosophique de l’existence communautaire et politique de l’homme. L’homme aurait une vocation relationnelle : la solitude le détruit.
d. D’où un paradoxe : la solitude semble simultanément être la condition même de l’homme et l’obstacle qu’il doit surmonter pour ne pas succomber à la déréliction.
e. Problématique : sommes-nous faits pour la solitude ? La solitude est-elle bien notre destination ?
I. L’homme est un être relatif et donc relationnel, un être social, politique, un être de dialogue. La solitude le défait ou le contrefait : l’humanité est impensable dans la solitude, elle ne se constitue que dans la communauté. L’homme seul est un damné ou un paria isolé.
a. L’être dialogique de l’homme : l’identité comme processus d’identification. Alcibiade. Dans la solitude « je » ne suis personne (Pessoa).
b. L’être politique de l’homme : Platon/ Aristote : sans Cité, l’homme est un moins que rien. S’il choisit la solitude l’homme se contrefait (le cynique), s’il subit la solitude, elle le défait (ostracisme). L’impasse de l’auto-télisme (autosuffisance, être à soi-même sa propre fin) qui ne convient qu’au divin (Dieu est seul à pouvoir supporter d’être All one, alone).
c. L’isolement et la déréliction détruisent l’homme : Robinson, «