« L’homme n’est-il pas l’artisan de tous ses malheurs ? »
L'animal est une source inépuisable de référence pour l'homme. Les fables le montrent de manière éclatante. Renard, lion, singe ou rat sont les plus connus. Mais le loup est peut-être de toutes les figures la plus emblématique. Ce solitaire vit en bande et a le sens du groupe, ne supporte pas la captivité et hante de sa cruauté l'imaginaire des petits enfants .De plus, le loup téméraire s’expose souvent lui-même à de périples épreuves et finit par pleurer sur son sort. Belle image de l'homme, cruel lui aussi mais peureux et impuissant quand le malheur l’envahi. L’homme ne serait-il donc pas un proche cousin du loup ? S'interroger sur le mal, le malheur et la souffrance mobilise depuis toujours l'être humain. Non seulement pour comprendre le monde dans lequel il vit, mais plus particulièrement, et plus existentiellement aussi, pour comprendre sa propre vie. Mal et malheur ne frappent pas seulement les autres. C’est ainsi qu’André Gide, considéré comme un écrivain majeur du XXe siècle a pu écrire : « l’homme n’est-il pas l’artisan de tous ses malheurs ? »
L’énoncé s’avère complexe. Considérons les diverses problématique soulevées.
Pour répondre à cette question, il nous faut prendre en compte deux aspects essentiels : d’une part l’homme est maître de son destin, si je ne rédige pas ma dissertation ; j’accepte et assume les conséquences. Il est évident que le malheur vient de moi-même. D’autre part, parfois sans qu’on le veuille le malheur nous prend sous son manteau noir. Ce qui est écrit dans le livre de notre destin ne peut être changé.
Sur la base de précisions développées ci-dessus, nous pourrions reformuler ainsi l’énoncé : l’homme à la manière d’un architecte construit de ses propres mains son malheur. Mais, dans d’autres cas les drames arrivent sans même qu’on l’eut mérités. Le capitaine le plus avisé, face à une terrible tempête ne peut rien y faire pour sauver son bateau du naufrage. Les