L'homophobie et l'école
Mais comment les jeunes ont-ils pu intérioriser le sentiment homophobe ? Personnellement, je ne crois pas que le sentiment homophobe soit inhérent à l’être humain. Avant même de percevoir des différences comportementales chez leurs pairs, les jeunes, dès un très jeune âge, savent déjà qu’il n’est pas souhaitable d’être homosexuel. Ils ne comprennent pas clairement ce que c’est, mais ils savent qu’il vaut mieux ne pas l’être et qu’on a l’habitude de rire de ceux qui le sont. Le sentiment homophobe est donc appris socialement.
La différence : vulnérabilité ?
Cela dit, il est vrai que les enfants puissent avoir tendance à se moquer de leurs pairs qui démontrent des traits de caractère ou physiologiques différents. Par exemple, au temps de mes parents, les enfants aux cheveux roux étaient souvent la risée des autres. Mais parvenu à l’âge adulte, il est très rare qu’un individu se moque d’un autre ayant les cheveux roux. En fait, en apprenant à vivre en société, on comprend rapidement qu’il est inacceptable qu’un individu démontrant une différence aussi anodine fasse l’objet de harcèlement, d’intimidation, d’intolérance, de rejet.
L’ouverture à la différence D’autre part, les jeunes semblent de plus en plus ouverts à la différence de nos jours. Le caractère de plus en plus multiculturel des écoles confronte les jeunes à la différence. La mission de l’école n’est pas que de transmettre des connaissances mais elle est aussi d’apprendre à vivre en société. Et nous nous sommes entendus sur le