L'homosexualité
DEFINITION
L'homosexualité masculine était autrefois appelée sodomie, bougrerie, antiphysique, inversion sexuelle ou uranisme. La pédérastie, qui désigne, selon l'étymologie, l'attirance d'hommes envers les adolescents mâles, a fini par désigner aussi l'attirance entre les hommes d'âges semblables, ou encore l'acte de sodomie. Cet amalgame s'est poursuivi en ce qui concerne les relations avec des enfants, si bien que les homosexuels masculins sont parfois soupçonnés de pédophilie. Or, la sexologie moderne ne retrouverait, chez les homosexuels masculins, aucune tendance particulière à la pédophilie, par comparaison avec les hommes hétérosexuels1.
L'homosexualité ne se résume pas au seul aspect de la sexualité, au coït entre personnes du même sexe. Elle est aussi et parfois pour certaines personnes exclusivement un sentiment. Le psychiatre américain Judd Marmor, à qui l’on est redevable, en grande partie, de la suppression de l’homosexualité de la liste des troubles mentaux, propose la définition suivante : « peut être considérée comme homosexuelle une personne qui, durant sa vie adulte, manifeste une préférence pour des personnes de son propre sexe, est sexuellement attirée par ces personnes et a habituellement, mais pas nécessairement, des relations sexuelles avec une ou plusieurs de ces personnes. »2
Chez les femmes, l'homosexualité est appelée lesbianisme (ou plus archaïquement saphisme). Les deux termes font référence à la poétesse grecque Sappho de l'île de Lesbos, où elle tenait un collège de jeunes filles, et dont les poèmes passionnés envers ses amies, et la vie entourée d'autres femmes, lui ont valu la réputation d'homosexuelle. On disait aussitribadisme, mot qui désigne, de nos jours, une pratique sexuelle spécifique.
Dans le langage courant, gay (ou gai, orthographe standard au Canada) désigne un homosexuel qui accepte son identité sexuelle et la revendique. De même, chez les femmes, on utilise l'appellation