L'horloge
Introduction:
Dans le recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire,c'est le poème L'horloge qui clôt la section «Spleen et idéal». Comme dans les poèmes Spleen ou L'Ennemi c'est le temps synonyme de mort que Baudelaire s'attaque.
Une fois de plus, le poète met son don de clairvoyance au service des autres,afin de les mettre en garde contre le temps et de la menace qu'il représente.
Pour Baudelaire le temps est L'Ennemi par excellence, celui contre lequel personne ne peut lutter pas même le poète. Avec L'Horloge, Baudelaire personnifie le temps, le compare à un monstre et le matérialise. Le temps ne se représente pas, Baudelaire a donc choisi une horloge pour l'illustrer et des images à la fois humaines, mécaniques et horrifiques pour mieux visualiser son ennemi. Il est difficile de lutter contre quelque chose qui n'a pas de représentation réelle, ainsi avec ce procédé Baudelaire sait contre qui il se bat et tente de mettre en garde son prochain.
Etude du contenu:
Commençons tout d'abord par nous intéresser au titre du poème, c'est-à-dire «L'Horloge», écrit avec une majuscule.L'horloge n'est plus simplement un objet elle est maintenant l'incarnation même du temps, Baudelaire renforce ainsi le statut de divinité maléfique qu'il lui attribue tout au long du poème.
Le thème principal du poème est le temps, représenté dès le premier vers avec le symbole de l'horloge (V.1). Puis tout au long du poème, il y a le champ lexical du temps et de ses différentes unités: «instant» (V.7), «saison» (V.8), «seconde» (V.9), «le jour», «la nuit» (V.15). Plus précisément c'est la fuite du temps que Baudelaire illustre dans ce poème.
Premier quatrain:
Dans le premier vers du poème, Baudelaire donne à son horloge une figue de divinité «Horloge! Dieu sinistre».L'horloge et donc le temps sont supérieurs à l'homme qui en est la victime. En effet,l'adjectif «sinistre» est signe annonciateur du sort funeste que le temps réserve à l'homme.
Baudelaire