L'humanisme
On désigne par humanisme le puissant mouvement intellectuel et littéraire qui se répand au XVIe siècle à travers toute l’europe. Remettent en cause les conceptions morales et politiques, religieuses du Moyen Age, l’humanisme affirme sa confiance dans les possibilités de l’être humain.
L’humanisme est une réaction au mode de vie négligent du Moyen Age : paresse, saleté, goinfrerie, mépris de l’activité intellectuelle, dévotion mécanique… En réaction à un enseignement sclérosé qui ne développe pas l’intelligence ni le sens critique, l’humanisme accorde une importance capitale à l’éducation, qui doit former harmonieusement l’esprit et le corps – mens sana in corpore sano. L’érudition linguistique permet de redécouvrir la littérature antique et de définir, par libre examen, une sagesse à la taille de l’homme. Les humanistes ont une conception optimiste de l’homme et de la vie ; ils sont curieux de tout et enthousiastes.
Le mot « humanisme »
Au XVIe siècle, un humanisme est un lettré qui a une connaissance approfondie des textes antiques, grecs et latins. On distingue en effet les « lettres humaines », ou humanités, étude des textes profanes de l’Antiquité, et les « lettres divines », étude des textes sacrés de la Bible.
C’est seulement au XIXe siècle qu’on appelle humanisme le mouvement animé au XVIe par les humanistes. Le mot désigne aussi aujourd’hui toute philosophie qui affirme la primauté de l’homme.
L’histoire du mouvement
-La redécouverte de l’Antiquité
Dès la fin du XVIe siècle, influencés par leurs contacts avec l’Italie, quelques professeurs ou hommes d’Eglise, juristes, savants, diplomates veulent revenir au grec ancien et au latin classique que l’ Eglise avait déformés. On donne des éditions rigoureuses des auteurs antiques, on admire leur art du discours, on étudie leur philosophie.
-Le temps des victoires
Menées par des savants passionnés, comme Guillaume Budé, Lefèvre, Erasme, l’étude des textes antiques