L'iles des esclaves
La règle des trois unités
En un jour : l'unité de temps
L’action ne doit pas dépasser une « révolution de soleil » d'après Aristote et de 12 à 30 heures selon les théoriciens. L'idéal du théâtre classique veut que le temps de l'action corresponde au temps de la représentation. C'est Racine qui s'en est le plus approché, dans Athalie. Eugène Ionesco l'a également fait dans La Cantatrice chauve : même si elle est vue par l'auteur comme une anti-pièce, elle en respecte paradoxalement l'unité de temps. Toute l'action représentée est censée avoir lieu dans un seul jour.
Racine voulait rapprocher le plus possible la durée de la représentation à la durée de l'histoire (le temps de l’histoire est identique au temps de la représentation) (c'est-à-dire environ trois heures). Corneille voyait la question de façon plus large et admettait que certaines de ses pièces dépassaient légèrement les 24 heures.
En un lieu : l'unité de lieu
Toute l'action doit se dérouler dans un même lieu (un décor de palais par exemple pour une tragédie ou un intérieur bourgeois pour une comédie).
Cette règle a connu une évolution vers une plus grande rigueur après 1645. Auparavant, l'action pouvait avoir lieu dans différents endroits d'un même lieu d'ensemble, une ville par exemple. Par la suite, l'unité de lieu s'est resserrée autour d'un lieu unique représenté par la scène.
En une intrigue : l'unité d'action
Tous les événements doivent être liés, de l'exposition jusqu'au dénouement de la pièce. L'action est développée du début à la fin de la pièce, et les actions accessoires doivent contribuer à l’action principale et ne