L'illusion de gain
Dans cette affaire, un particulier reçoit dans sa boite aux lettres un courrier contenant deux documents, d'une société l'informant nommément qu'il est l'heureux gagnant d'une somme d'argent (105 750 francs). Pour les obtenir, il n'a qu'à renvoyer un bon de validation du gain, autre document contenu dans le courrier. Le particulier suit la formalité, mais n'obtient pas ce qu'il espérait, le gain promis.
Il décide donc, suivi par l'association Union Fédérale des Consommateurs- que choisir, d'assigner la société Maison Française de Distribution (MFD) en justice, afin que celle-ci délivre le gain s'il est le gagnant, ou en paiement d'indemnité de réparation si elle lui a menti. Le 23 octobre 1998, la cour d'appel de Paris condamne la société MFD à réparer le préjudice de ufc et du particulier, mais à hauteur de 5000 francs chacun. Les deux parties, le particulier et ufc, se pourvoient en cassation de cet arrêt afin d'obtenir l'obtention intégrale du gain espéré.
Plan
I. Un nouveau quasi-contrat pour sanctionner la tromperie
A. Qualification des loteries, comment rendre justice à la victime trompée
B. Consécration d'un nouveau quasi-contrat
II. Une qualification et des fondements incertains
A. Une qualification contestable
B. La fausse promesse en tant que quasi-contrat : confirmation du principe malgré les doutes extérieurs
Cour de cassation, Chambre mixte, 6 septembre 2002, arrêt Bossa et UFC-que choisir, quasi-contrat
Quelques extraits (10% maximum) Cour de cassation, Chambre mixte, 6 septembre 2002, arrêt Bossa et UFC-que choisir: le...
[...] Toutefois la loi Châtel du 3 janvier 2008 nous laisse envisager un retour possible de la compétence du Code de la Consommation, et