L'illusion est elle enviable ?
La conscience commune admet généralement que l'illusion n'est pas enviable. En effet, l'illusion, souvent associée à de sombres termes tel que machination ou manipulation, tromperait notre jugement, nous faisant prendre pour réel ce qui n'est que fiction, pour vérité ce qui n'est que mensonge. Par refus d'être berné, il semblerait donc sain de souhaiter l'éviter. Néanmoins, il s'avère que l'illusion soit parfois recherchée, notamment pour sa nature divertissante : lors de spectacles de magie par exemple, ou pour son esthétisme : la qualité de facture des illusions d'optique. Dans ces cas, le sujet sait qu'il est dans l'illusion, mais la manière dont elle est façonnée l'intrigue, le fascine. D'autre part, l'on perçoit bien à travers des expressions tel que « douce, tendre illusion », « caresser l'illusion » ou encore « se bercer d'illusion » que celle ci ne possède pas uniquement des connotations péjoratives mais entretient également un aspect apaisant, rassurant. L'illusion posséderait ainsi diverses nuances. Il serait alors question de savoir lesquelles pourraient être enviables, pour qui et pourquoi ?
Quelles relations entretiennent l'illusion et l'envie ?
Jusqu'à quel point sommes nous victimes de l'illusion ?
L'illusion nous éloigne t-elle forcément de la réalité, de la vérité ?
L'envie met en avant la notion de volonté. Intervenant à chaque instants de la vie quotidienne, elle répond généralement à un désir d'obtenir ou de faire quelque chose, pouvant être assimilée au besoin, notamment en ce qui concerne les nécessités du corps : avoir envie de manger, de dormir, etc. Associée à tord à la jalousie, cette convoitise malsaine des biens d'autrui, une envie se diffère par sa légitimité et n'est donc pas un défaut. Néanmoins, il s'avère que son origine latine “invidia” puisse également signifier “malveillance”. L'envie pouvant alors être interprétée telle une chose nuisible. En effet, sa démesure est considérée