I : L’image des camps de 1933 à 1945. 1 : propagandes, médias : quelle image des camps ?
De 1933 à 1945, les allemands délivraient très peu d’images des camps : de ce fait, très peu de civils allemands avaient connaissance des horreurs commises par les représentants nazis. L’idéal hitlérien était présent dans tous les journaux et cinés : le ministère de la Propagande et de la culture du Reich, dirigé par Goebbels et fondé par hitler en 1933, était chargé de véhiculer les principes et les idéaux nazis par le biais de tous les médias existants. La propagande nazie cachait la présence des camps. Mais quand les Alliés (pays opposés au nazisme) furent au courant de leur présence, la propagande nazie fut utilisée dans un but différent : celui de cacher les atrocités commises dans les camps de concentration et d’extermination. Ainsi les nazis forçaient les prisonniers des camps à adresser à leurs famille des lettres déclarant qu’ils étaient bien traités et heureux. Hitler cherchait à cacher la « solution finale » en ne diffusant pas d’infos à ce sujet. La propagande nazie affirmait que les juifs disparus avaient étés envoyés vers l’est pour travailler. Le film Le triomphe de la volonté de Leni Riefenstahl mettant en scène des discours nazis filmés, sans explication narrative, illustre parfaitement la propagande de 1935. Pourtant, il existe une image datant d’avant la libération : des trains à bestiaux emportant les déportés jusqu’aux camps de concentration. Cette image se trouve dans le film Nuit et brouillard (d’Alain Resnais), sur la déportation et les camps nazis. Il est composé d’images d’archives et d’autres images tournées pour le film. Ce sera la seule image des camps que l’on aura avant la libération, en 1945. 2: pourquoi cette image des camps ?
L’absence d’images et la propagande entourant les camps servait l’idéal hitlérien : on cachait l’horrible réalité des camps pour convaincre la population du bien fondé des principes hitlériens, qui dominait les