L'imagination
Premièrement, j’ai pu apprendre au cours de cette année, que toute action au théâtre doit avoir une justification intérieure, être logique, cohérente et vraie ; deuxièmement, le mot « si » doit agir comme un levier, afin de nous faire accéder au domaine de l’imaginaire. Cette analogie peut donc paraître surprenante puisque l’aspect du vrai est mis en parallèle avec le « si » de l’imaginaire …
C’est ce paradoxe qui a donc retenu mon attention durant la préparation de ce projet.
Le concept de « circonstances imaginaires » m’a semblé primordial au théâtre, en général, mais d’autant plus concret dans la scène que nous présentons. Le secret du « si » réside d’abord dans le fait qu’il n’a recours ni à la menace, ni à la force : il n’oblige pas à faire quoi que ce soit. Au contraire, par sa franchise, sa vraisemblance, il rassure et nous encourage à nous fier à la situation proposée. C’est pourquoi il paraît naturel, et vrai.
Les circonstances supposées amener par le « si » proviennent de sources proches de nos propres sentiments puisque c’est nous qui les imaginons ; elles ont alors une puissante influence sur le jeu en lui-même. La relation entre l’individu réel et le personnage fictif est donc de plus en plus étroite.
Cette proximité entre le rôle et l’acteur est d’autant plus intéressante que les sentiments révélés sur scènes sont profonds et véritables. Ainsi l’imaginaire est, de mon point de vue, un des axe du jeu de l’acteur. Il s’agit d’une véritable mise en relation des émotions du personnage et des éléments extérieurs, dans le jeu d’un seul individu, afin que l’action soit révélée par la création