Les origines :
Etienne-Guy Ahizi-Elliam est né le 21 juillet 1924 à Grand-Bassam, à coté d’Abidjan, la première capitale de la Cote d’Ivoire. A 7 ans il a appris à lire et à écrire le français. Sa sœur n’est jamais allée à l’école, c’était défendu dans la tradition (dans sa tribu, les filles devaient apprendre à faire la cuisine, à laver). Sa mère ne parlait pas le français, elle était métisse d’un père colon français en Cote d’Ivoire et d’une mère ivoirienne, elle se considérait comme une française et en était très fière. Son père était ivoirien et était planteur (agriculteur), propriétaire d’une plantation de café et de cacao. Etienne est issu d’un milieu pauvre agricole de Cote d’Ivoire.
L’exil :
En 1941, à ses 19 ans, il vient de finir ses études d’instituteur à l’école normale .Il s’est alors engagé dans l’armée française pour se battre pour la France lors de la seconde guerre mondiale. Il a donc voyagé avec les autres tirailleurs sénégalais. Il est venu en France pour se battre, et remporter la victoire pour la France.
L’arrivée en France :
Engagé dans l’armée pour 5 ans, il a donc servi dans l’administration de l’armée à Paris et à Toulouse jusqu’en 1946. Il a alors eu la possibilité de s’inscrire à la faculté de droit de Paris, mais il a eu des ennuis avec son colonel qui ne voulait pas qu’il étudie. Puis un officier français qu’il avait connu en Afrique l’a envoyé à Toulouse, où il a pu continuer ses études de droit. Il habitait alors dans la caserne et il était libre d’aller à l’université. Il voulait étudier et la France lui en a donné l’opportunité. Il était déterminé, il avait la vocation de la magistrature. L’intégration progressive dans la société :
Il a rencontré son épouse à Toulouse, en 1951. Leur premier fils est né la même année. Après lui, ils en ont quatre autres garçons. En France, la famille vivait pauvrement. Il a finalement était affecté à Dakar, puis en