L'impact de la crize de la zone euro sur l'économie africaine
Bien que la majorité des pays africains ne soient pas encore sur la voie pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’Afrique a réalisé d’importants progrès au cours de la décennie précédente, construisant les fondements pour une forte croissance et la réduction de la pauvreté. Cette perspective plus optimiste est maintenant contrecarrée par des facteurs échappant au contrôle du continent. Alors que les effets initiaux de la crise financière ont tardé à se faire sentir en Afrique, l’impact apparaît désormais de façon claire. Il emporte avec lui entreprises, mines, emplois, revenus et moyens d’existence ; il s’agit en résumé d’une explosion totale de la crise. Pour la première fois depuis une décennie, la croissance par tête sera nulle. Cette note démontre les effets de la crise, et suggère les actions qui doivent être entreprises. En Afrique, pas moins qu’ailleurs, le temps presse et l’adoption de mesures décisives pour remédier à la crise ne peut plus attendre.
Les perspectives de croissance se sont considérablement détériorées. Les équilibres macroéconomiques ont empiré, et de nombreux pays sont confrontés à un creusement des déficits du compte courant et budgétaire. La crise est en train de réduire le commerce, qui était le principal facteur des fortes performances de croissance enregistrées récemment en Afrique. Le déficit prévu des recettes d’exportations sera de l’ordre de 251 milliards de dollars EU en 2009 et atteindra 277 milliards de dollars EU en 2010 pour l’ensemble du continent, les pays exportateurs de pétrole enregistrant les plus grandes pertes.
Outre les exportations, les flux de capitaux sont également en train de baisser, tout comme les transferts de fonds des travailleurs immigrés et les recettes tirées du tourisme.
Le stock des réserves en devises diminue dangereusement, et certains pays (par exemple, La République démocratique du Congo) disposent de réserves correspondant à quelques