L'importance fondamentale des réponses spintanée et paradoxale
Cela peut être très facile à exécuter si vous avez bien compris les termes de la question et si vous préparez soigneusement vos deux réponses spontanée et paradoxale. En revanche, si vous n'avez pas bien cerné la question, vous courez au hors sujet ; et si votre réponse paradoxale défaille ou reste insuffisante, vous foncez vers la copie creuse.
Cas vécu : sur le sujet "L'Homme ne désire-t-il que ce dont il a besoin ?", j'ai pu lire des copies extrêmement médiocres qui répondaient, en gros, comme ceci : I/ Quand nous ressentons un besoin, nous désirons le satisfaire (ça, personne n'en doute, et ce n'était pas la question) ; II/ Mais quand même, certains désirs dépassent les simples besoins vitaux ; III/ Donc l'Homme ne désire pas que ce dont il a besoin ; Conclusion : Donc, non.
On voit bien que le II, le III et la conclusion répètent trois fois la même chose. D'où vient l'erreur ? Tout simplement du fait que ces candidats n'ont pas proposé de réponse paradoxale assez vigoureuse, qui se serait écrite de la sorte : "Oui, l'Homme ne désire que ce dont il a besoin, parce que même ses désirs en apparence superflus (désir de savoir, désir de beauté) relèvent en fait de processus métaboliques aussi irrépressibles que la faim ou la fatigue".
Dans une telle perspective, l'artiste n'a absolument pas le choix de créer ou de ne pas créer : il est amené à la création par des mécanismes biochimiques aussi déterminés que la chute des corps. Pourtant, si effectivement tous nos désirs sont en fait des besoins, alors nous ne sommes que les produits des lois physiques et chimiques qui s'appliquent à nous comme à tous les autres objets de l'univers - autrement dit : la liberté n'existe pas.
A ce stade, on voit très clairement le problème fondamental posé par la question : la liberté n'est-elle qu'une vue de l'esprit ? En même temps, il est facile de reconnaître que ce problème fondamental ne