L'impressionisme - origines et précurseurs
Origines et définition.
La révolution de l’impressionnisme et des peintres impressionnistes débute en 1863 : Edouard Manet présente au Salon des Refusés Le Déjeuner sur l’herbe. C’est un véritable choc pour une jeune génération de peintres tels que Claude Monet, qui décident alors de suivre la voie d’un art non plus descriptif, mais sensitif. La peinture impressionniste était née, qui allait préfigurer la naissance de l’art moderne. C'est en 1874 que le tableau de Monet, Impression, soleil levant, suggéra au critique Louis Leroy l'appellation d'impressionnisme. L’impressionnisme n’est pas une école : il désigne plutôt une attitude commune, même si les résultats différent, et résulte d’une longue évolution de la peinture de paysage vers le pleinairisme et la quête de la sensation, où la perception de la lumière a un rôle fondamental. A côté d’un courant « plastique » coexiste un impressionnisme plus « social », proche du réalisme et influencé par Emile Zola, qui s’attache à montrer la réalité moins idéale de la vie quotidienne ( Edgar Degas).
Peinture et poésie déplaçaient l'intérêt de la chose représentée à l'acte même de la représentation et à ses moyens propres, picturaux (les couleurs) ou poétiques (les mots). Les enjeux majeurs de l’impressionnisme, terme qui n’apparaît qu’en 1872 et dont Manet ne se réclamera jamais, y sont résumés : la liberté de traitement, les couleurs claires, la subjectivité du paysage, la simultanéité des sensations, le regard direct sur le corps et sur la société moderne.
Ils sont à la recherche de l’unité de l’œuvre, ils entreprennent l’utilisation systématique des couleurs complémentaires, et par les coups de pinceaux juxtaposés, font miroiter la surface de la toile. L'impressionisme est un art de l'allusion ou de la suggestion. Dès la fin de 1864, Mallarmé définissait ainsi sa poétique nouvelle : « Peindre, non la chose, mais l'effet qu'elle produit. Le vers ne doit donc pas, là, se composer