L'incipit de l'amant
L’Amant de Marguerite Duras
INTRODUCTION :
Au XXe siècle, une nouvelle sensibilité littéraire se dessine : le nouveau roman. C’est dans ce contexte que Marguerite Duras rédige L’Amant, Un barrage contre le Pacifique et L’Amant de la Chine du Nord qui constituent une trilogie d’œuvres autobiographiques évoquant ses amours d’adolescente. L’Amant est le chef-d’œuvre qui lui vaut le prix Goncourt en 1984. Ce roman rapporte l’histoire d’une liaison que l’écrivain a eue avec un riche chinois plus âgé qu’elle au début des années 30. L’extrait qui nous intéresse constitue l’incipit du roman, il s’ouvre sur l’anecdote d’une rencontre, entre un homme et la narratrice ce qui nous laisse présager sur celle entre l’adolescente et le chinois, l’auteur nous présente brièvement les événements de sa vie, et fait un autoportrait qui relève de l’originalité.
En quoi cet autoportrait paradoxal annonce-t-il le récit d’une vie original ?
Nous allons tout d’abord voir comment à travers le récit d’un vieillissement brutal on découvre la vie de la narratrice puis dans un second temps nous allons découvrir un autoportrait original dans le souci de vérité
Axe 1 le récit d’un vieillissement brutal qui permet de se projeter sur la suite du roman :
a) Un vieillissement brutal…
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• Champ lexical de la brutalité : dévasté, frappe, brutal, cassures profondes, lacéré, cassée, détruite, détruit. Le visage de la narratrice a souffert de chocs qui ont laissé des séquelles du à ce qu’elle a vécu.
• « j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté »rejet de dévasté pour insister sur ce visage que l’homme trouve beau car il a connu les ravages du temps.
• « Je l’ai vu gagner mes traits un à un, changer le rapport qu’il y avait entre eux, faire les yeux plus grands, le regard plus triste, la bouche plus définitive, marquer le front de cassures profondes. » succession de propositions sans aucune forme de