L'inconnue malheureuse
Le fermier est un homme plutôt grand, ses vêtements sont boueux, mais pour un homme qui travaille dans les champs par ce temps, quoi de plus normal. La jeune femme craignait son regard perçant, qui lui donnait l'impression que le fermier la connaissait déjà comme si il l'avait élevée. Ses sourcils froncés lui donnait un air méchant, et ses bras, rendu fort par le travail du champ, lui donnaient quelques airs de violence. On lui voyait, dans son regard, la fatigue du travail, et la joie malicieuse de trouver quelqu'un à qui donner les tâches les plus ingrates. Plus elle s'approchait, plus elle pouvait dévisager minutieusement l'homme qui se tenait face à elle. Il était tout de même assez âgé, laisse paraître quelques rides sur son front et ses pommettes. Mais rien de sa force ne lui avait été retiré par son travail difficile. Les intempéries ne changent rien, à l'obligation de travailler chaque jour, pour pouvoir gagner de l'argent et vivre. On peut voir un minimum de richesse chez ce fermier, par la lourde chaîne couleur or qui pendait à son cou. Ou peut-être est-ce un héritage? Quoi qu'il en soit, le fermier vivait seul. Et qui plus est, retiré du monde. Pas une seule habitation aux alentours. Le village le plus proche, était constitué d'une cinquantaine d'habitants, et se trouve aux de 20km de la ferme. Lorsque la jeune femme se rapprocha encore du paysan qui l'attendait, elle remarqua, sur son visage et ses bras, un grand nombre de cicatrices, qui laissait entrevoir la difficulté de sa vie. La grange par exemple, avait une porte cassée, qui avait