L'ingénu, voltaire
Monseigneur de Saint-Pouange promet de faire libérer le Huron pour Mlle de Saint-Yves. En échange il demande de coucher avec elle. Mlle de Saint-Yves, se retrouve face à un dilemme, comme elle le dit elle-même à la ligne 23 : « Je ne puis le laisser périr, et je ne puis le sauver ». Cette proposition faite par M. de Saint-Pouange est immorale et indécente.
Voltaire porte, dans ce passage, des jugements sur M. de Saint-Pouange. Ce dernier apparait comme un profiteur : « voluptueux » l.2, « lui proposait » l.3, qui profite pleinement de son statut social et du pouvoir qu’il lui donne : « un homme puissant […] demandait un grand prix de son service » l.2 à l.5. Il s’agit là d’un jugement porté directement à M. de Saint-Pouange, mais Voltaire en adresse d’autre à travers le personnage du Jésuite. En effet, lorsque ce dernier après avoir manipulé Mlle de Saint-Yves : « Vous devriez me dire le nom » l.9, « je le dénoncerais à sa Révérence […] qui le fera mettre… » l.10 à l.11, pour connaitre le nom de celui qui lui avait fait une proposition abominable, a tout de suite changé de « parti ». Au début il prenait la défense de Mlle de Saint-Yves, blâmant Saint-Pouange (sans en connaitre la réelle identité) : « abominable pêcheur » l.8, « vilain homme » l.9. Mais lorsqu’il apprend l’identité du « coupable », le jésuite va de suite changer d’avis, par crainte : « Monseigneur de Saint-Pouange ! s’écria le jésuite ; ah ! ma fille, c’est tout autre chose » l.15, « il est cousin du plus grand ministre » l.16. Le jésuite qui le blâmait en fait ainsi une apologie : « homme de bien » l.17 « protecteur de la bonne cause » l.17, « bon chrétien » l.18. Ce dernier éloge est en complète contradiction avec la proposition qu’il a fait à Mlle de Saint-Yves.
Question 2 : En quoi consiste l’argumentation du Jésuite ? Qu’a-t-elle de choquant ?
L’argumentation du Jésuite consiste à influencer Mlle de