D'après A. De Tocqueville la démocratie est caractérisée notamment par l'individualisme. Ce dernier est une attitude des individus qui s'isolent et se replient sur la sphère privée et désirent un bien être matériel. Il présente un risque : celui du désintérêt pour la politique, les affaires publiques. Il laisse aux élus les pleins pouvoirs. Cette idée est-elle valable aujourd'hui ? Les français sont-ils fâchés avec la politique ? Pour répondre à cette question nous montrerons que malgré leur insatisfaction face aux politiques,(I) les français ne se désintéressent pas de la politique(II).

De nos jours, les enquêtes réalisées rendent compte de l'augmentation du taux d'abstention( en effet, il est de 28% aux élections présidentielles de 2002 alors qu'il n'était que de 20% dans les années 70 ). Cette augmentation est due à l'évolution des partis et du personnel politique qui entraine un mécontentement de la population. Une partie des citoyens ne vote plus pour un candidat en raison de l'absence de divergence entre les grands partis politiques. En effet, les français considèrent qu'il n'y a plus de différence radicale entre les programmes des différents partis. Cette abstention est aussi due à l'incapacité des différents partis qui ont été au pouvoir depuis 1978 à régler le problème du chômage. On constate donc un réel décalage entre les partis politiques et les citoyens. En 2006, 65% des personnes interrogées déclaraient même n'avoir confiance en aucun partis politique que se soit de droite ou de gauche pour gouverner leur pays. Un sentiment d'incompréhension et d'incohérence s'est installé entre les représentants de la population et la population elle-même: 70% des personnes sondées par la SOFRES avaient le sentiment que les hommes politiques se préoccupaient peu ou même pas du tout de se qu'ils pensent.
Néanmoins, les réponses varient fortement selon les catégories sociales, en effet, à la chute du Parti communiste qui disposait de cadres issus de classe