Le processus d’élargissement repousse les frontières et le processus d’intégration consiste à renforcer les liens. Ce processus qui s’enclenche dès le lendemain du Traité de Rome, n’a pas été planifié. L’UE est une succession de défis, de relances, d’opportunités et aussi de crises propices à des avancées décisives. La construction communautaire n’est pas un processus continu : elle est faite de phases d’accélération et de phases de ralentissement, d’assouplissement. 2largissement et intégration auraient du être menés de façon parallèle. L’Europe à 27 et peut-être à plus est confrontée a des défis qu’elle devra affronter : d’abord budgétaire (FEOGA et FEDER représentent 79% du budget communautaire), puis des politiques commune, également approfondissement de l’intégration et enfin combler les déficits de gouvernance, ce qui passe par une réforme des institutions. L’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui est encore assez largement une construction économique (la dimension économique prévaut sur la dimension politique). La vision des pères fondateurs ne s’est pas encore concrétisée. Le processus d’intégration économique n’a pas réellement débouché sur une construction politique.
I – L’intégration d’abord dans le domaine commercial : L’objectif des 6 est la formation d’un marché commun qui ne s’est mis en place que progressivement. Est-il aujourd’hui vraiment réalisé alors qu’il existe un certain nombre d’entraves à la libre-circulation ?
A. La mise en place de l’union douanière :
Les grandes étapes de la mise en place :
• 1er juillet 1968 : disparition des droits de douanes sur les produits industriels (2 ans avant l’échéance prévue). Dans le même temps, la CEE se dote d’une barrière tarifaire commune, le TEC mis en place définitivement à cette date.
• Les produits agricoles : conformément à l’Art. 38, le marché commun est étendu aux produits agricoles dont la réalisation devait s’inscrire dans une Politique Agricole Commune. C’est la première expérience de