L'islam
La France est un État laïc depuis la loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905. La religion majoritaire y est le catholicisme, cependant dans l'ensemble le taux de pratique religieuse y est relativement faible. Selon des études réalisées en 2006 et 2007, le nombre de Français sans religion s'élève à 31 % de la population totale1,2.
Une République laïque
La République française a, depuis plus d'un siècle, une forte tradition de laïcité. Selon l'article 3 de la loi du 9 décembre 1905, « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l'article 3 ».
En effet, depuis 1905, les Églises et l'État sont officiellement séparés, sauf en Alsace-Moselle, qui n'était pas française au moment de la séparation et où le culte catholique, le culte luthérien de l’Église de la confession d’Augsbourg d’Alsace-Moselle, le culte de l’Église réformée d’Alsace-Moselle et le culte israélite reçoivent un traitement financier de l'État français. Il convient de rappeler qu'entre la Réforme protestante (calviniste) française au XVIe siècle, à l'époque de la monarchie exclusivement catholique, et l'édit de tolérance de 1787, le protestantisme français (surtout hors Alsace-Moselle) fut persécuté, puis finalement totalement interdit lors de la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, en 1685. On appela « huguenots » les protestants français, qui s'enfuirent en masse vers des pays