L'obéissance

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Obéir, c’est consentir à se plier à la volonté d’autrui, comme l’enfant obéit à un parent, le sujet au seigneur, l’individu à la loi. Cela semble donc indiquer qu’il y a dans toute forme d’organisation sociale des rapports d’autorité, que l’établissement de cette autorité soit consenti par les divers partis ou tacite. Bien qu’il soit écrit ici « par les divers partis », l’obéissance consisterait plutôt en réalité en l’acceptation de l’autorité par celui qui est en position de subordonné. En effet la loi ne changera pas que je lui obéisse ou non. L’obéissance ne s’impose pas, elle ne peut qu’être consentie. Si l’enfant, le sujet ou l’individu obéit, c’est donc qu’il reconnaît (au mieux) ou accepte (faute de mieux) l’autorité bien qu’elle soit la marque d’une privation de sa liberté de choix. L’obéissance implique donc une légitimité de l’autorité qui apporterait respectivement la possibilité de survivre, la protection, et donc, à contrario de ce dont elle prive, l’assurance d’une certaine liberté. En effet, si l’anarchiste revendique la liberté absolue de chaque individu, il ne dit en rien comment l’homme pourrait survivre hors de toute forme d’organisation sociale sans retourner au stade de l’animal. Pour autant, toute forme d’obéissance est-elle souhaitable, ou même acceptable ? Quand on parle d’obéissance aveugle il semble bien que les frontières du raisonnable et du raisonné aient été franchies. Le sujet de l’obéissance n’aurait-il pas alors abandonné le minimum d’esprit critique qui lui évite de se placer en situation d’esclave, au point parfois d’accepter de réaliser des actes en opposition flagrante avec ses propres valeurs ? Ainsi, l’expérience du psychologue Américain Milgram qui demandait aux sujets de son enquête placés sous une autorité universitaire scientifique qu’ils reconnaissaient comme légitime, de délivrer à des apprenants adultes des décharges électriques de plus en plus violentes. Ainsi également les milliers de soldats enrôlés dans les

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