L'oeuvre zola
COMMENTAIRE COMPOSE L’Œuvre, chap. VIII, p 239
L'Oeuvre, roman écrit par Zola en 1886 présente le milieu des peintres impressionnistes, que Zola a beaucoup côtoyés. On y découvre le destin du jeune artiste Claude Lantier, qui essaie d'atteindre la perfection grâce à sa peinture novatrice. Au chapitre VIII, Zola décrit une des toiles du peintre, une œuvre de révolte. Ce tableau est plein d'une lumière agressive, d'une chaleur étouffante. Il présente aussi toutes les caractéristiques d'une œuvre impressionniste. Mais cette description nous fait surtout découvrir Claude, ce peintre anticonformiste voué à un destin tragique.
Dans la toile peinte par Claude, la chaleur joue un rôle primordial. L'artiste a choisi un jour de "plein soleil" (l 2). La description de Zola met en relief cette canicule par diverses figures de style. Il compare Paris à une "terre d'Afrique" (l 6), affirme que "nulle part il ne fait plus chaud" (l 4). Il utilise quelques métaphores : "un ciel en feu", "l’astre tape d'aplomb" (l 8). Mais plus que la chaleur elle-même, c'est son effet que Zola a choisi d'accentuer. Le soleil "chauffe à blanc le pavé" (1 3). Un fiacre est tiré par un cheval "en eau, la tête basse, vague dans la vibration de la chaleur"(l 10). Le monde paraît être asphyxié‚ par cette fournaise : "les passants sembl[ent] ivres." (l 10). On a l'impression que Paris se transforme en un véritable enfer : "l’élément de flamme" (l 13) est omniprésent. En fait, tout au long de L’Œuvre, Paris apparaît comme une sorte d’enfer. Il attire tellement Claude que ce dernier ne parvient pas à s’en détacher. C’est d’ailleurs devant un tableau qui aura pour cadre le centre de Paris que Claude se suicidera au chapitre 12. Ainsi, Zola, en insistant sur la chaleur écrasante du tableau et en représentant Paris comme un "pays brûlé" (l 5), sous-entend déjà le destin tragique du peintre. Zola insiste