L'orpaillage fait de la forêt française amazonienne une zone de non droit
GALLAY Marjorie
C’est en 1855 que l’or est officiellement découvert en Guyane. Historiquement, de 1857 à 2010, la production aurifère a dépassé les 200 tonnes d’or. La persistance à un niveau élevé, des cours de l’or (1400 dollars américains) ont conduit à un nouveau regain de l’activité minière en Guyane. En France, l’Etat est propriétaire du sous-sol, il concède l’exploitation des ressources minières à une compagnie pour son extraction. Les droits et les devoirs des exploitants sont définis dans le code minier ainsi que dans le code de l’environnement. En Guyane, l’exploitation aurifère représente la deuxième activité industrielle, après le secteur spatiale et avant les secteurs de la pêche et du bois. En chiffre, elle représente également la première source de revenus de la région. La production actuelle moyenne déclarée à la DRIRE dépasse les 3 tonnes. Cependant, ce chiffre, déclaré par la cinquantaine d’entreprises de la filière comportent une grande incertitude. En effet, selon les douanes, les quantités déclarées et exportées avoisinent les 9 tonnes annuelles. Des trésors volés aux Mayas, Aztèques et Incas jusqu’aux Sioux de Black Hills l’histoire de l’or aux Amériques est tachée de sang. Cette histoire se répète actuellement pour d’autres peuples autochtones, les Yanomami, Macuxi et Wayana d’Amazonie française. LA POPULATION GUYANAISE Cette ancienne colonie est devenue française en 1604, à cette époque y résidait plus de 30 000 amérindiens appartenant à 17 tribus différentes. Depuis, la population guyanaise s’est diversifiée avec plusieurs vagues de migration. : traite des esclaves (1670-1848), l’expédition de Kourou (1763-1765), population carcérale des bagnes (1852-1938), les orpailleurs de la ruée vers l’or (1880-1930), les Hmongs réfugiés politiques laotiens (1977), les migrants de la guerre civile au Suriname (1986-1992)… La Guyane, territoire français et européen sur un