L'outre-mer français
© DF. Photo : C. Caroly. L’outre-mer français apparaît à la fois divers et semblable. Au delà de la différenciation croissante des statuts, il peine encore à relever le défi du développement économique et social.
Sommaire
• Introduction • Des données géographiques et historiques communes • > Des contraintes et des spécificités naturelles • > L'empreinte de l'histoire coloniale • Des statuts de plus en plus différenciés • > Identité ou spécialité • > Vers des statuts "sur mesure" • Un développement encore fragile La France d'outre-mer en 2009 Introduction : L’outre-mer français apparaît à la fois divers et semblable. Au delà de la différenciation croissante des statuts, il peine encore à relever le défi du développement économique et social. La France d’outre-mer est généralement mal connue. Les médias métropolitains ne s’y intéressent souvent qu’en cas de catastrophe naturelle ou de crise. L'actualité ultramarine est revenue sur le devant de la scène à l'occasion des mouvements sociaux dans les Antilles et à la Réunion fin 2008 et début 2009. Ce sont pourtant quelque deux millions et demi d’habitants qui vivent dans les collectivités situées outre-mer. Certaines ont des spécificités à peu près ignorées du grand public : sait-on par exemple que trois rois règnent à Wallis-et-Futuna ? Handicapé par sa géographie, marqué par son histoire coloniale, l’outre-mer français présente un certain nombre de points communs. Mais ces territoires n’en demeurent pas moins très divers, par leurs populations comme par leurs évolutions. On peut distinguer deux grandes tendances, avec d’une part les quatre départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion) engagés dans l’assimilation avec la métropole, et d’autre part des territoires qui ont choisi l’autonomie dans la République. Plus que les évolutions statutaires, qui ont notamment vu la disparition de la vieille distinction DOM/TOM en 2003 et la marche de Mayotte vers la