L'unité italienne
Au début du 19e siècle, la péninsule italienne représente beaucoup plus une entité géographique que politique. En effet, le territoire est morcelé en plusieurs Etats, répartis entre plusieurs souverains, notamment dominés par la famille impériale autrichienne : les Habsbourg. En effet, l’Autriche règne directement sur la Lombardie et la Vénétie, et la famille Habsbourg sur des Etats comme la Toscane, Parme et Modène. Le 19e siècle, siècle de grands mouvement révolutionnaires, libéraux, nationalistes et patriotiques, marque la contestation italienne face à la domination autrichienne. Les guerres napoléoniennes ont indéniablement affecté l’Italie et éveillé un sentiment patriotique, puis nationaliste. Il faut cependant attendre plusieurs décennies pour que la volonté d’unité et le sentiment national soient assez forts pour unifier l’Italie, et surtout que la volonté des rois et grands hommes politiques soit centrée sur l’unité. En effet, l’unité italienne est particulière car elle se caractérise par une conquête. Comment ce territoire, constitué d’Etats qui n’ont rien à voir entre eux, finit-il par former un Etat, et ensuite une nation ?
1. l’unité italienne, une idée minoritaire
1.1 L’unité est au départ due à la volonté de quelques intellectuels isolés
L’Italie connaît au 19e siècle une période nommée Risorgimento, qui veut dire renaissance, résurrection. C’est le réveil de la nation italienne, qui se fait progressivement, et à l’initiative de quelques petits groupes isolés. C’est le début d’une ère libérale et le commencement d’une idéologie républicaine. Le Risorgimento introduit une volonté d’unifier le pays. Dans cette période s’inscrit aussi les lumières – l’Illuminismo. L’Illuminismo, venu de France, est le début d’une préoccupation vis-à-vis de l’occupation autrichienne dans une partie du pays. L’idée d’unité se fait autour d’une même culture, et non pour des raisons politiques. Les fouilles de Pompéi, le renouveau néo-classique,