L'usage de la force
Les textes d’Ésope et de La Fontaine dénoncent l'usage de la force en utilisant des argumentations indirectes à travers le genre de l'apologue pour le premier et de la fable pour le second. Dans les deux cas, il s'agit d'utiliser un court récit pour délivrer une morale. Or, ici, cette morale est implicite et c'est aux lecteurs de la deviner : l'usage pervers de la parole et de l'autorité fait par les deux personnages les plus forts (le loup, le lion) vaut comme une condamnation de la loi du plus fort.
A la différence des deux textes précédent, Diderot emploie une argumentation directe à travers le genre de l'article qui se rapproche ici du genre de l'essai, puisque l'auteur assume son argumentation et propose une réflexion personnelle et argumentée sur la notion d'autorité. Diderot cherche ainsi à nous convaincre, à travers un texte construit de manière logique et abstraite, de la légitimité de l’autorité par consentement qui s'oppose à l'autorité obtenue par l'exercice de la force, qui se révèle, elle, illégitime.
Même si les textes d’Ésope, de La Fontaine, de Diderot proposent trois genres d'argumentations différents, ils partagent tous un point commun : la critique de l'usage de la