L'utopie
Les lieux de l'utopie
http://gargantuesques.blogspot.fr/
Sommaire
Le bonheur au paradis page 1.
La cité heureuse page 2.
W ou le pays du sport page 3.
Synthèse page 4.
Le bonheur au paradis
XXVI. Ainsi l’homme vivait au paradis comme il le voulait, aussi longtemps qu’il voulut ce que Dieu avait ordonné. Il vivait jouissant de Dieu dont la bonté faisait la sienne ; il vivait exempt de tout besoin et il avait le pouvoir de vivre toujours ainsi. Il avait à disposition une nourriture pour apaiser sa faim, une boisson pour étancher sa soif, l’arbre de vie pour le garantir contre les atteintes de la vieillesse. Aucune espèce de corruption corporelle n’imposait la moindre gêne à aucun de ses sens. Il n’avait à craindre aucune maladie intérieure, aucun accident extérieur : dans sa chair une parfaite santé, dans son âme une pleine sérénité. De même qu’on ne souffrait en paradis ni du chaud ni du froid, ainsi son hôte était-il à l’abri de tout désir et de toute crainte contrariant sa volonté bonne. Pas l’ombre d’une tristesse, pas la moindre vaine joie. Continuellement il trouvait sa vraie joie en Dieu pour qui il brûlait d’une charité née d’un cœur pur, d’une conscience droite et d’une foi sincère. Entre les deux époux régnait une union fidèle fondée sur un chaste amour, entre le corps et l’âme un mutuel dévouement, une obéissance sans effort au commandement divin. Le repos ne dégénérait pas en lassitude, on n’était pas malgré soi accablé de sommeil.
Saint Augustin, La Cité de Dieu, 413-427, chapitre XIV. Wordpress.com
1
La cité heureuse
C’était la Cité rêvée, la Cité du travail réorganisé, rendu à sa noblesse, la Cité future du bonheur enfin conquis, qui sortait naturellement de terre, autour de l’usine élargie elle-même, en train de devenir la métropole, le cœur central, source de vie, dispensateur