Molière
L’Ecole des femmes

Actes II, III et IV.
Montrez qu’on assiste à une progression.

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Les trois personnages principaux vont évoluer au gré des événements des actes II, III et IV.
Agnès, qui nous était présentée stupide et ignorante dans l’acte I, se révèle alors capable de réfléchir. Alors qu’elle prenait pour vérité tout ce que lui disait Arnolphe, elle se met à avoir des doutes sur ce qu’il lui dit. Alors qu’elle lui disait tout avec insouciance, apprend progressivement à lui cacher ses sentiments et ses relations avec Horace. Alors qu’elle nous était présentée comme complètement soumise, elle prend des initiatives : elle se décide à écrire une lettre à Horace, elle cache Horace dans une armoire à l’arrivée d’Arnolphe. Pour finir, elle se révèle de plus en plus lucide sur les sentiments qu’elle éprouve pour Horace : elle sent qu’elle « mourrai[t] de déplaisir » si ce que lui dit Arnolphe est vrai.

Arnolphe ne fait que s’entêter et se durcir sur ses positions malgré les événements. Il multiplie ses stratagèmes pour empêcher Agnès et Horace : il pousse Agnès à repousser Horace, il l’éduque sur les devoirs de la femme mariée et il entraîne ses serviteurs, Alain et Georgette, à repousser les visiteurs pour isoler Agnès. Tous ses plans lui permettent de renforcer son idée fixe, faire d’Agnès une femme totalement soumise. A chaque nouvelle preuve qu’Agnès lui échappe, il monte un nouveau plan. Sa folie grandit et il est de plus en plus décalé avec la réalité, car en fait toutes ses manœuvres participent à faire comprendre à Agnès ce qu’il manigance.

Horace, qui au départ prenait plus la séduction d’Agnès par jeu que par sentiments, est de plus en plus sensible à ses charmes et à sa personnalité tombe progressivement amoureux. Agnès n’était qu’un sujet parmi d’autres abordé lors de ses conversations avec Arnolphe, et cela devient l’unique sujet de conversation avec lui. Il est pris par ses sentiments et est de plus en plus