L'économie monétaire
L'étude des théories de la monnaie se justifie par plusieurs points de vue qui se regroupent. Au plan de la politique économique tout d'abord l'enjeu et de connaître ce qu'on peut attendre de la manipulation des variables monétaires et financières (taux d'intérêt, agrégat de monnaie et de crédit).
Les théories monétaires ont pour objectifs d'analyse les relations causales entre le volume (la quantité) de la monnaie en circulation et certaines variables économiques.
Elles décrivent le mécanisme de transmission des changements intervenant dans la circulation monétaire aux effets produits sur les variables dites réelles (emplois, niveau d'activité) et/ou sur les prix.
Chaque école présente une analyse du rôle de la monnaie dans les équilibrés globaux. Une approche ou les phénomènes monétaires et financiers sont les deux faces distinctes d'une même réalité, dites depuis les travaux de Patinkin dichotomiques.
L'approche ou dans la voie ouverte par Keynes, la monnaie et les comportements monétaires et financiers sont des variables déterminantes de l'équilibre global.
I /Les approches dichotomiques classiques et néoclassiques: une économie sans monnaie.
Les classiques défendent une analyse dichotomique selon laquelle les quantités produites et échangées sont indépendantes des phénomènes monétaires. Selon eux, il existerait deux sphères distinctes: la sphère réelle et la sphère monétaire.
La dichotomie classique
Selon les classiques, la monnaie n'est qu'un voile qui recouvre un troc.
Les économistes classiques adhèrent a la loi de Say selon laquelle c'est la production qui ouvre ses débouchés aux produits.
Selon cette conception, puisque la monnaie est une simple "voiture de la valeur des produits", comme l'écrit Say, elle n'est pas désirée pour elle même. Les comportements de thésaurisation monétaire sont négligés, et par conséquent ne sont pas susceptibles de déprimer la demande globale.
L'équilibre dichotomique de la loi de