L'ÉDUCATION SENTIMENTALE
TEXTE 1 : La rencontre ( p .46-47)

Introduction
Flaubert a porté l'Éducation Sentimentale toute sa vie, en donnant une première version dès sa jeunesse, en 1843. Ce roman d'apprentissage, qui présente aussi une dimension historique, relatant 30 ans d'une période riche en bouleversements, du règne de louis-Philippe au Second Empire, débute par une rencontre amoureuse inspiré par la rencontre de Trouville entre le jeune Flaubert et Élisa Schlésinger. Ce récit de l' « apparition » lumineuse de Mme Arnoux face aux héros, Frédéric, emprunte au regard admiratif du jeune homme son registre laudatif. Il se développe progressivement, en trois temps, de l'apparition de Mme Arnoux à son portrait, et à l'approche de Frédéric. En conséquence, il sera intéressant d'étudier, d'une part, l'habile variation des points de vue et, d'autre part, le portrait de Mme Arnoux.

I-La présence de plusieurs points de vue
1)Narrateur omniscient
- intervient pour livrer des indications scéniques.
- utilisation 3e pers. au passé-simple = la succession des actions.
- entre dans les pensées du pers. = indique ce qui motive ses gestes.
- évoque les attitudes de ses pers. mais les commente aussi, en expliquant ce qui motive les réactions de Fréd.
- se moque de la maladresse du jeune-homme, ironisant sur ses efforts pour paraître naturel
- « se plant(er) », au passé-simple = balourdise du héros, de même que son « éblouissement » excessif devant un simple « panier à ouvrage ».
→ point de vue omniscient = simple notation et commentaire ironique.
2)Focalisation zéro
- focalisation zéro mêlée à focalisation interne.
- point de vue de Fréd est largement représenté dans l'extrait = à travers son regard et ses émotions que nous vivons cette scène de rencontre, comme le signalent les verbes de perception visuelle.
- aspect progressif de la vision d'abord involontaire, « apparition » puis « éblouissement ». puis volontaire, « regarda » pour nous livrer un portrait