L'église et le corps au 19eme siècle
L’Eglise et le corps au 19ème.
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Le 19ème est une période dans laquelle le poids de l’Eglise demeure important. Il y a une représentation théologique du corps et de l’âme qui va a l’encontre du discours scientifique, mais également une morale chrétienne, qui est une morale du corps chrétien ou ignoré.
Il faut se méfier des idées préconçues qui mettraient en opposition les théories religieuses du corps et le point de vue scientifique. Quantités de signes montrent que l’Eglise est presque inconsciemment marquée par le nouvel imaginaire du corps qui se met en place au 19ème. Cette tension très complexe entre une Eglise immuable et une Eglise perméable à l’air du temps, on va la retrouver autour de trois thématiques.
I - Nouvelles représentations des corps mystiques.
Ce que l’on appelle les corps mystiques, ce sont les corps supposés être à la fois humains et différents, qui sont ceux du Christ, de la Vierge, et des saints.
a - L’iconographie du corps du Christ.
Ne pas oublier que le christianisme est la seule des 3 religions monothéistes (christianisme, judaïsme, musulmans) qui soit une religion de l’incarnation. La question du corps est donc centrale par le caractère même de ce qui fait la foi elle-même. La question du corps du Christ est également au cœur des déchirements (notamment autour de la question de l’hostie). Le Christ a pris corps dans l’iconographie religieuse. La manière de représenter ce corps a évolué au cours des siècles.
Dans les toutes premières années du 19ème (vers 1810), on constate une attention extrême portée à la représentation du corps souffrant du Christ. On voit se développer une iconographie souvent très réaliste qui se complaît à représenter le corps du Christ pendant sa torture. C’est ce que l’on appelle l’iconographie doloriste de l’époque Romantique : c’est une manière de s’attarder sur les signes extérieurs de l’humanité du Christ. Derrière cette iconographie, on voit un