L'élection présidentiell de 2000
Introduction
Comme tout grand État, le Sénégal a depuis son accession à l’indépendance, confié le pouvoir à des hommes élus démocratiquement. L’organisation des élections présidentielle législative et municipale ou locale, s’est toujours déroulée dans une ambiance intégrant tout le peuple à sa cause.
Mais il faut noter que les présidentielles au Sénégal semblent plus intéressantes que les autres échéances électorales cela notamment du fait de la traditionnelle quasi domination du parti au pouvoir dans tous les échelons de l’Etat.
Longtemps considéré comme vitrine de la démocratie en Afrique, le Sénégal avait perdu cette place du fait de nombreux errements enregistrés surtout dans les décennies 80 et 90.
Durant celles-ci et depuis le début de l’indépendance, le Sénégal n’a connu qu’un seul régime qui a fini par monopoliser toutes les sphères étatiques. Presque 40 ans le régime socialiste a entraîné le pays dans une crise profonde très inévitable, du fait de sa durée et de son pourrissement au pourvoir.
La machine de l’État fonctionne certes, mais il faut noter une certaine défectuosité, provocant une prise de conscience collective caractérisée par le besoin pressent de changement.
Ce gouffre profond s’est surtout senti durant la législature 1993-1998. Durant ce contexte il faut noter la dévaluation de 50% du FCFA en 1994, le mécontentement de la rue est à son paroxysme, le principal leader de l’opposition de l'époque Maître Abdoulaye Wade est, une nouvelle fois arrêté à la suite d’une émeute dans la capitale, l’inflation grimpe en une année de 30% : le Président de la République de l’époque Abdou Diouf est à la tête d’un « Sénégal dévalué ». La situation se pèse en 1998 quant Abdou Diouf et Abdoulaye Wade renouent le dialogue. Cela aboutit à l’entrée de ministres du parti démocratique sénégalais dans un gouvernement à majorité présidentielle élargie. Néanmoins le chef de l’État doit faire face à l’implosion de son parti,