L'élégance du hérisson
Quelques étages plus haut, c’est Paloma, 12 ans et très précoce, qui nous attend. Issue d’une famille plus qu’aisée, cette amatrice de mangas se pose des questions sur le monde qui l’entoure. Elle ne se fait pas d’illusion, la destination finale de chacun, comme elle dit, c’est le « bocal à poisson ». La vanité des choses et les mensonges des adultes la rebutent, elle veut prendre son destin en main, d’une manière radicale, et se suicider le jour de ses 13 ans. Persuadée que l’important ce n’est pas le fait de mourir, ni à quel âge on meurt, mais ce qu’on est en train de faire au moment où l’on meurt, elle nous fait part de ses pensées profondes et de ses « mouvements du monde » dans un journal qu’elle prend plaisir à rédiger avec beaucoup de style.
Mais l’arrivée d’un nouveau personnage, au cours de l’histoire, va changer la donne. Le japonais Kakuro Ozu, un lointain parent du cinéaste, va emménager dans l’immeuble et s’intéresser à cette étrange concierge et à cette curieuse jeune fille.
Comme le témoignent les nombreux prix qu’il a reçus, ce roman est remarquable.