L'éruption du vésuve
Il se produit une terrible éruption qui détruit et engloutit toutes les cités présentes sur une vaste région environnante, dont Pompéi et Herculanum. Les matériaux jaillis du cratère amorcent leur retombée, poussés par un fort vent de sud-ouest de haute altitude. Située dans cette direction, Pompéi est immédiatement soumise à une pluie drue de lapilli et de fragments de pierre, qui dure presque sans interruption jusqu'au lendemain matin. Dès le début de l'après-midi, l'accumulation de pierres ponces provoque l'effondrement des toits et fait les premières victimes. Les incendies déclenchés par la chute des lampes à huile éclairent la ville jusqu'alors plongée dans l'obscurité provoquée par les poussières atmosphériques, obstruant la lumière du soleil. Le 25 août vers 7 h 30, une violente pluie de gaz et de cendres à haute température, dite "nuée ardente", s'abat sur Pompéi. Ses effets sont dévastateurs : deux mille personnes meurent asphyxiées et brûlées, c'est-à-dire 15 % de la population. Les habitants meurent souvent en groupes, frappés par surprise, au cours de fuites désespérées. Côte à côte, les enfants dans les bras des parents, les frères et soeurs serrés les uns contre les autres.
Deux autres pluies s'abattent, dont la première sera la plus désastreuse pour Pompeï : elle prend la forme et le volume d'une véritable coulée de matériaux pulvérulents qui détruisent les parties hautes des édifices, ensevelissant les victimes des deux "nuées ardentes" précédentes. Quelques jours après l'éruption, Pompéi et l'ensemble de la vallée du Sarno apparaissent littéralement transformés : une énorme couche blanche recouvre les lieux. En grande partie comblé par les débris volcaniques, le